Lumen
- Nathalie Ampleman
- 6 avr.
- 1 min de lecture

Cette série débute par la cueillette de végétaux autour de moi — des fleurs, des racines… Je les dépose directement sur du papier photo argentique périmé que j’expose ensuite au soleil pendant plusieurs heures, parfois plusieurs jours. Comme aucune chimie n’intervient pour fixer l’image, les photogrammes obtenus sont ensuite numérisés afin d’en conserver la trace. Il en résulte des empreintes fragiles, presque fantomatiques, de la nature.
Le procédé du photogramme, sans l’usage de caméra, n’est pas nouveau. Des artistes comme Moholy-Nagy ou Man Ray l’ont exploré dès le début du 20e siècle. Encore aujourd’hui, il continue d’inspirer des pratiques intuitives, faites d’ombres, de contacts, de hasards. Ces images s’inscrivent à la frontière entre le geste artistique et l’imprévu, loin de la précision scientifique de la photographie traditionnelle